Compte rendu de la visite du 02 avril 2024
Visite du 0 2 avril 2024 : Cimetière St Lazare et Villa des Cent Regards
L’après débute par une visite du cimetière St Lazare, créé au XIXè siècle par ordonnance
Royale sur les anciens terrains de l’hôpital St Lazare ou maladrerie :
Principal lieu d’inhumation de la ville, avec ses interminables allées de cyprès centenaires, ce cimetière est typiquement méditerranéen. Ouvert en 1849, il accueille sur 6 hectares les caveaux-chapelles d’une grande partie des familles bourgeoises montpelliéraines : Sabatier d’Espeyran, Cambacérès, Montcalm ou De Lunaret, et des personnalités comme Charles Flahaut, les peintres Alexandre Cabanel, Alfred Bruyas, et où plane encore l’ombre de la reine Hélène d’Italie (épouse du roi Victor Emanuel III), décédée en 1952 à Montpellier et enterrée au cimetière St Lazare et dont la sépulture a été transférée en Italie en décembre 2017)..
L’après-midi s’est poursuivie à pied en remontant la rue de la Roqueturière pour aboutir à la
Villa des Cent Regards.
C’est la construction débutée par le maçon Italien Victor Grazi ayant quitté l’Italie en 1922
pour fuir le fascisme, pour la France, pour l’Isère d’abord puis pour la « campagne » de
l’Aiguelongue à Montpellier. Il suit par correspondance les cours de l’école supérieure de béton de Rome.
En 1937, il achète le terrain où il commence la construction de la maison de ses rêves tout
en béton, avec des matériaux de récupération, et c’est ainsi que sur ce terrain, peu à peu,
une étrange maison voit le jour flanquée d’une tourelle crénelée surmontée d’une flèche ou
d’un mât. Il habitera dès que possible cette maison avec sa femme Ida, sa fille Electra née
en 1937 (qui vit toujours dans le quartier de l’Aiguelongue) et son fils Louis.
Il ajoute à la construction de la villa des éléments décoratifs toujours en béton selon sa
fantaisie :
évocations de la tour de Constance, des remparts d’Aigues Mortes, réplique de l’Hôtel de la
Coquille de Montpellier, des statues, des éléments végétaux, des sapins-fusées, et même un
véritable pressoir, en forme de chapelle, pour les raisins de sa vigne.
Il décède en 1970 et sa villa tombe un temps dans l’abandon avant d’être rachetée par la
mairie de Montpellier puis par un particulier qui la sauvera ainsi des promoteurs et qui la met
à la disposition de l’association qui l’entretien et qui la gère.